je suis écrite, juste ci-dessous, c'est très orgueilleux de ma part, mais j'ai la chance insolente d'être ma propre muse.
Sur le bout de son corps elle marche d’une pointe d’âme
courbant l’échine ; tournereine ou danseuse terrestre amassée délit
science, délicieuse enfantine aux hélices des souffles enquis. La captive fleur
s’illustre du savoir,
faire,
vivre,
aimer,
offrir, elle compte les mesures et la démesure de ses pas
millimétrés.
Il fallait une femme, il t’aura fallu celle-ci, un choix
abyssal sois-en conscient ; la place du village incendiée et les arbres
déplantés, des cris d’enfants orphelins tenant dans leurs mains un bras de leur
père, ou une église ensevelie d’un amassement de corps maigres et osseux,
cadavres apocalyptiques d’une ère d’après guerre où plus rien ne subsiste au-delà
du néant. Il fallait une femme, et tu l’as regardée elle, l’avalanche avaleuse,
allongée à l’envers, Alexandra dans l’œil mais sans couronne ni tzar, alitée
des alizées, amenée aux fluides corporels, à la bassesse hauteur de cette
poursuite du plaisir ; de la chasse au trésor vice.
Chercheuse d’or, elle trouve dans la plus profonde fosse de
ton sperme séché, des pierres qu’on achète pour précieuses. Elle fouille,
creuse dans le sol, s’enfonce dans tes galeries, s’inonde d’obscurantisme
vertical ; la voici descendue plus bas qu’elle n’avait jamais osé l’imaginer.
Et tu applaudis à t’en rompre le cœur, un opéra bat dans ton corps, donnant l’écho
au chant marin de la sirène pirate qui pille des masses de joyaux là où une
toute autre femme ne verrait qu’un isoloir pour hérétiques anaux et sodomites
déclassés. Vibrons charnels, dit-elle, et c’est l’appel ; soldats au
front, braves et vaillants, guidés par les mains des enfers et les yeux du
Ciel, tu es l’armée du monde, entre les bras de cette femme.