Puisqu’il faut se présenter, puisqu’il faut bien dire qui on est, gratter de sa plume le vernis protecteur avancer de balancer les écrits coronaires et viscéraux.
J’suis pas poète, j’suis pas écrivain, mais je suis pas non plus tourneur fraiseur. Mes mains n’ont aucun talent remarquable, j’sais pas dessiner ni rénover des vieux meubles vermoulus.
J’suis pas une artiste. Et Dieu ce que j’aimerais que si.
Je rêve de mon nom sur papier glacé, sur le papier cartonné de l’arête craquelée d’un livre qu’on aurait trop lu. Peut être. Jamais.
J’ai vingt ans, l’âge où tout est permis. Des plus beaux rêves aux pires ignominies.
Je porte en mon sein les rêves les plus fous, de la pureté et du scintillement. Les chants de Noël et les bougies allumées. Je crève de trouille de perdre la magie.
J’ai des sourires et de la fraîcheur pour qui en a besoin. Je suis cocktail détonnant de candeur et de lucidité, explosif pour moi, à m’en perdre. Et qui va s’en plaindre ?
De violences contrôlées lovée contre ton flanc à ces transes possédantes où je n’ai plus la maîtrise de rien, pas même de toi et de la lumière. Baise moi doucement, mais n’oublie pas de me cracher à la gueule. Merci.