EGO4 (Ecrin des Gouffres et de l'Or)
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 Baise-moi

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Coronis
Fils/Fille d'Hermès
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Coronis


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MessageSujet: Baise-moi   Baise-moi EmptyJeu 30 Nov - 22:36

Baise-moi mais ne me regarde pas... Enfin pas directement.

Accroche tes scrupules bienséants et tes réticences à la patère de ce bouge inaccoutumé.
L'endroit est par bonheur assez sombre pour que les rais de lumières s'échappant du bas plafond n'accusent que des contours, éléments essentiels au désir sans dévoiler davantage.
Tu me quitteras en ayant juste en mémoire une cartographie pointilleuse de ma croupe jaillie des linges arrachés, fendue, d'épanouissement obscène, ma peau maculée de ton sperme, l'axe de ma cambrure. Et c'est heureux. Ca ne pourrait l'être davantage.
Que nos regards échangent leur lumière contre la nuit des corps renonçant à toute maîtrise sur le cours d’instincts impétueux.

Je n'ai pas de visage et pas plus d'âme... Je ne te suis qu'infiniment abandonnée, pénétrable, hydre convergente de tous les conduits à obstruer avec voracité.
J'ai bien aussi tenté de reculer devant le gouffre ouvert de mon abdomen tyrannique quand tu m'as enserrée avec autorité, débridant dans ce rude agrippement ton désir et le mien.
Que siège en nous la densité du dé-sacre furibond...
Que tambourine dans nos cervicales une ronde de fornications furieuses.

Laisse déferler tes turbulences d’animal libre, entêtements primaux, charnelles obsessions qui t'ont tant assailli lors d'activités diurnes ! Maîtrise-moi ! Immole-moi ! Rompts mon corps entier, et lui imprime une forme dans l'étau de ta poigne !

Baise-moi mais ne me déshabille pas...

Tu m'auras coincée dans ce hall vétuste ou d'autres tristes sires auront essuyé un refus affligeant pour ne m'avoir pas troublée de leur jeu hésitant...
Je serai court vêtue et de matière luisante, à dénuder furieusement...
Se parer à l'étiage est un art difficile. Que le temps, la patience qu'il m'aura fallu pour choisir minutieusement et nouer mon corset soient inversement proportionnels à la fureur fulgurante avec laquelle en arracher tous les lacets.

Tu auras fourragé et froissé mon bustier seulement pour t'assurer
de ma molle défense, déchiré mon vêtement inférieur juste à l'endroit
requis pour ne te dévêtir toi-même que du strict minimum, intimidation
oblige...

Puis tu m'auras conduite en quelque lieu blafard, resserrant ton étreinte à bras nu contre ma cage thoracique au cas où il m'eût pris l'idée saugrenue de vouloir te fausser compagnie.

Quelques actes encore feront de moi la proie fuyante, livrée et dominée...
Tu me dévêtiras alors de tout geste superflu, des derniers reliquats de ma superbe qui me dérobaient encore à ta volonté.

Bâillonne, ligote et arrime mon corps agenouillé en une posture étrangement périlleuse, intrique les liens de manière à entraver tout geste insurrectionnel, pour brimer les efforts que j'y opposerai, fatalement, ne serait-ce qu'en perspective de tester leur solidité, recevoir mon châtiment fessé et pénétrer l'espace de mon aveugle soumission...
N'hésite pas à soigner ce dispositif: Ritualiser est une étape nécessaire pour se faire maître exigeant et mettre bourru.

Prends soin néanmoins de me conserver la marge de manoeuvre nécessaire à remplir mon office.

Enfin, et enfin seulement, après que mes membres souples auront acquiescé à tes sollicitations, tu prendras possession de mon cul très haut ouvert, chaque coup de reins me contorsionnant davantage...
Vois ma croupe cabrée de refus mais cambrée de plaisir, comme une invite pressante à l'investir imminement. N'est-ce pas une belle gratification à toutes mesures prophylactiques précédentes ?

Baise-moi mais ne me parle pas...

Tu peux m'accabler de mots crus.
Je serai bien merveilleusement penaude et en l'état terriblement excitante sous l'averse d'attributs triviaux que tu me déverseras à l'échine d'une voix implacablement huilée de ce qu'il faut d'acier trempé.
Dépouille ton ventre de sa bête incluse...
Investis ma bouche d'une muselière phallique, fais-là docile vestale que frappe d'idolâtrie l'objet du culte.
Et si elle n'est pas assez vive à ton goût, imprime à ma nuque les corrects battements. J'observerai une rigueur consciencieuse afin d'acquérir la parfaite cadence endurante à l'étouffement sans le secours de mes poignets ceints...
N'oublie pas de flatter mon échine en guise d'encouragement à chaque décharge électrique qui poindra dans ton ventre et dans le cas contraire zèbre de larges marbrures roses les aires de peau vive rebondies entre le cuir.
Que je trouve les marques où enclore mon précieux joug, serti d'une règle qui n’a d'autorité et de fin que me créer vassale et découvrir le pouvoir de jouissance infini qui préside et surgit d'une soumission triomphale.

Baise-moi mais ne m'embrasse, ni ne me caresse...

Désir aveugle, pressé et sans atermoiements. Sois entier pétri de rigidité.
Que la suavité des langues et des doigts s'efface sous la fureur des reins. Qu'à tes requêtes coïtales ne puisse répondre que mon consentement absolu.
Je t'ai reconnu mon suzerain. Mes orifices étriqués t'acccorderont sans limites pourvu que tu y fores ton passage.
Démontre que tu es autant capable de déchaîner cette tornade de bestialité dans laquelle tu puises une érection si haut perchée, que moi de m'exécuter avec la minutie que réclame mon inféodation, avec juste cette pointe d'inquiétude à être bousculée selon une variable fantasmatique qui me reste insoupçonnable, et pour contrainte impérieuse le contrôle de ta main pliant ma tête à l'encolure.
Et l'idée déjà me souille et me ravit, aussi paradoxalement que le fait à la pucelle nubile celle du toucher brutal du premier mâle...

Soubrette mutine improvisée, chevauchement d'embarras et de crainte mêlés, premier contact avec le cuir sillonnant mon épiderme fessu...
Autant de premières fois en une !

Prend-moi profondément, immodérément. Plante ton épieu intrusif, je tremble comme un soldat qui connaîtra sa mort et appréhende de concéder complaisamment asile aux munitions.
Active-toi de chamades fébriles, la langueur n'est pas de mise,
je ne suis que trop humide déjà et l'orage du dedans est sur le déclin.
Décharge et déverse autant qu'il t'est possible...

Baise-moi et sauve-toi...

Ton bonheur est désormais fissuré, foudroyé à l'acmé de son tempérament...
Tu étales sur mes fesses, mes cheveux, mon visage la pommade visqueuse de ton foutre prodigue...

Nous avons basculé perclus l'un et l'autre sur le flanc d'un carrelage à la fraîcheur salutaire tandis que pulse encore en moi le tam-tam de noces primitives vécu dans ma chair.
Mais c'est déjà terminé: tu t'es rabougri, mes liens sont desserrés, j'ai refermé mes cuisses... Je vais disparaitre avec ce qu'il me reste de pudeur sur le corps et tu n'auras plus les moyens de me retenir...

Va retrouver les tiens. Oublie-moi mais garde les sensations, les images, le trouble et les étapes de mon noviciat, le tien aussi peut-être.

Il n'y aura pas de prochaine fois.
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Goldmund
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MessageSujet: Re: Baise-moi   Baise-moi EmptyVen 1 Déc - 0:20

Finalement on baise ou pas ?
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Aoriste
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Aoriste


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MessageSujet: Re: Baise-moi   Baise-moi EmptyVen 1 Déc - 0:46

La blessure est fraîche
Elle défigure en un rictus extatique,
Le rouge ruisselle
La coupure bande


Il n'y a plus que l'oeil et toi

Chéri, de l'huile piquante ou du tabasco pour agrémenter le tout?
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Choléra
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Choléra


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MessageSujet: Re: Baise-moi   Baise-moi EmptyDim 3 Déc - 21:34

Ouvre
tes jambes, écarte tes doigts, enlève le voile, découvre-toi. Tire la
langue, lèche ta bouche, touche ton nez avec, fais voir tes dents passe
ta langue rose sur elles et plisse le regard. Soulève tes seins,
rapproche-les, montre-les moi sans fausse pudeur, pince-les et met-les
toi à la bouche. Ce n’est pas de ma faute, c’est le porno.
Dis-moi
les choses, dis-les moi toutes, redis-les, répète-les inlassablement,
mets-y du cœur, mets-y du corps, mets-y de la voix, mets-y du sexe,
mets-y du sale. Déflore le verbe, le geste et tous les mots, crache sur
eux ta salive brumeuse. Jette à terre les mots pollués et roule-toi
dedans, enduis ton corps d’eux pour mon regard interlocuteur. Ce n’est
pas de ma faute, c’est le porno.

Allons
ouvre donc, tout doit s’ouvrir, tout doit se voir, tout doit se
montrer. Exhibe tout de toi. Regard fixe intensif, doigts repliés dans
les recoins, oui, expose-toi, voilà, comme ça. Joue sur les mots, joue
sur la lumière, joue sur le regard. Tu es la plaque chauffante, tu es
la ronde tournante, tu es la statue mitraillée, sens les flash crépiter
sur toi, sur tout ce que tu montres de toi. Ce n’est pas de ma faute,
c’est le porno.

Prends
ton corps, saisis-toi de lui, prends-le et tourne. Courbe le dos, manie
le geste à la parole, joins la théorie à la pratique. Sois l’ouvreuse,
l’hôte, invite-moi, invite-les tous, invite-nous à tout voir. Ce n’est
pas notre faute, c’est le porno.


tu fatigues, là tu voudrais dormir, là tes mains tremblent et ton
regard s’abaisse ? Enfin quoi, c’est tout ? Il en faut encore, encore,
il en faudra toujours plus, regarde la lumière est toujours là, mes
yeux sont toujours là, je n’en ai pas fini de te regarder, de te voir !
Reprends-toi, recommençons depuis le début, mais avec plus de rage,
plus de sang et de sueur, plus de sale, plus de boue et de merde, plus
de pisse et de poussière. Tu voudrais dormir, tu voudrais fermer les
yeux ? Allonge-toi dans la merde, couvre-toi de boue, bois ta propre
pisse et ferme ta gueule ! Dors si tu veux, après tout je m’en carre
pas mal, dors mais ne bouge plus, là tu vois, l’image est lisse, la
lumière rend bien, on emboîte, on tourne, on fixe tout sur bobine et
voilà le travail ! Ce n’est pas ta faute, c’est le porno.

Quand
tu seras couverte de sale et d’innommable, quand ton corps tout entier
– et ton regard de salope poupée – seront noirs de souille, de crasse
et de sperme sec, on cherchera autre chose, si tu le veux bien. Bien
sur que tu voudras bien. Tu veux toujours tout, toi, c’est ça qui est
beau dans le porno, que des oui, que des encore, que des hochements de
têtes et de chattes. On cherchera quelque chose de plus crade, de plus
dégueulasse, à leur en faire gerber la queue de plaisir à tous. On
trouvera un truc sublime qui aura la lumière droit devant, ils vont
tous en bander de nausée, ça sera magnifique, chérie-salope. Ça ne sera
pas notre faute.

Ça sera du porno.
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