EGO4 (Ecrin des Gouffres et de l'Or)
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Coronis
Fils/Fille d'Hermès
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Coronis


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Localisation : Marseille
Date d'inscription : 23/11/2006

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MessageSujet: Double vue   Double vue EmptyJeu 30 Nov - 1:00

W. & Coronis



Une mer d'huile turquoise à peine
dérangée par un clapotis de brise....
Un après-midi d’une clarté irrévérencieuse, sans l’ombre d’une moue climatique
pour troubler l’espace céruléen où le soleil avait choisi son trône pour un
règne d’acrylique…
Qu’est ce qui eût pu laisser supposer un tel déferlement de cataclysmes ?

Pourtant, dans le rugissement d'une lumière crépusculaire aux déclinaisons
rouge-sang, les heures diurnes se sont enténébrées de façon inquiétante...
Et depuis, les lendemains ont changé de perspective sous la teinte cireuse d’un
azur convulsé de cumulo-nimbus : les aurores se condamnent de gris, la cécité
du paysage délavant lentement la clarté des commencements...
Un reliquat de désastre à l'apoastre s'échine à chaque articulation de vues, le vent cinglant et hurlant sous un déluge chaotique mêlant ses soliloques aux hurlements des touristes pris dans les harpes d'un vortex dantesque…

Le ciel déchire ses chairs, fulgurations chromées
Trémulences diaprées aux clameurs d’épilogue
Nuages clémentine, Inferno délavé
Par les lames cinglantes des grondements en rogue

Les trémolos du ciel, vibrante ire divine
Sous l’œillade claquante, couarde débandade
D'estivants tabassés par la pluie qui fulmine
Hurlant, pressant le pas sous ces vrilles- chamade

Des lambeaux d’épidermes déchiquetés tremblants, chapelets de stigmates
sanglants maculent l'air…
Et la mort se repose amène et granitique dans les membres spectraux, propulsés
dans l’éther.
La proue noire des vagues roulant toujours plus près des rives, les derniers
fugitifs aux membres embourbés dans des sables infernaux, s'entrechoquent en
masse obscure, gémissant et fuyant vers un ailleurs désespérément
inaccessible... Les sables se referment ostensiblement pour engloutir vives
leurs proies gigotantes...
Une pluie de mucus insane déraille sur l’eau et vient gonfler un tumulte de
flots déjà lourds et qui ne désarment pas...

Partout des palmiers s'échouent et leurs racines partent à l’assaut des berges
démantibulées, des paysages horrifiés, qu’ils lacèrent et escorient…
Enfin, par une ultime manifestation rétroversive, la terre se mue en ciel, le
ciel en sol et les derniers rescapés se trouvent précipités dans un vacuum
hâbleur...

En un raffut éblouissant, se disloquent les vies humaines
Garantissant aux dieux errants d’apoplectiques quarantaines
En tout mouvement siège un leurre, dans le vide intersidéral
Les théories confidentielles, cosmogonies lisses, sans heurts

Se perdent au fil des émeutes, parcimonie subliminale.
Dans mon univers parallèle, que le chant des sirènes éreinte
Loin s’en vont les rires, s'éparpillant en vieilles stances expiatoires
Il est dans le vide oppressant des certitudes, des marasmes
Eres surannées, tièdes époques, où stagne l’ombre des fantasmes
Géants accorts, vieux paradoxes, l’allant a déserté les yeux
Et dans un serment d’équinoxe se déleste la gloire des cieux

Et lui, plus loin, lui, le dernier des hommes se dilue en nappe évanescente
pour finir à la verticale du ciel...

Evidemment, j'ai tout inventé ! Car je suis aveugle en mon imagination morbide
depuis que la beauté apollinienne des descriptions enchanteresses m'a assaillie
et crevé les yeux de ses reflets enjôleurs... Et le verbe n'est qu'effets dans
la fulgurance et la brièveté pour ne pas céder à la plénitude irradiante...

Fils d'Ouranos et de Gaïa, qui viennent après l'Océan
Apocalypse en pointillé dans un rugissement prétentieux
Gardez au cœur de vos pancraces l’illusion simple des jours levants
Cachez encore en vos seins lourds les foudres crachées par les cieux!
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