Animal Omega, la Bête blonde rode
Empanachée d’orfroi, coulée dans l’innommable
Ô Corpus delicti, vanité dynastique
Bruissent dans les couloirs libations effroyables
Du sang marmoréen, que nul « autre » ne corrode
Les âmes se noient lestées d’aveugle légèreté
En océans de chairs, en fièvres animales.
« Existence épurée des effluves pécheresses
et festina lente vers écumes d’apogée »
Inutile conscience, aux lions, ta chasteté.
Sœur aimée, damnation, embrase mes étants
En odalisque fauve, avaleuse de pieu
Soi-moi catin des ruelles, sois-moi demi et deux
Qu’aux Dieux, nous crachions prières d’impénitents
Enroule moi au creux des Mondes, je suis la cible
Vestige fugitif d'éternelles phalanges
Et je suis nue comme une ligne, vestale faillible
Sous quelle latitude tituberas-tu ma hanche?
Descendants corps-rompus d’identique matrice
Osmose vénérienne aux liturgies funestes
Nos glaires fratriphiles, ambroisies hors calices
Frère ! Voici mon sein, mes fluides nourriciers
Déverse dans mon flanc tes liqueurs célestes
Acta est fabula, ce nobiliaire inceste
Grave tel un cri nu nos charognes d’acier.
Ô mon double vénusien, chair mienne faite miel
Bien trop tôt nous plongerons en d’autres et tristes flammes
Mélangeons nos nectars pour faire offrande aux cieux
De cris chantant luxure, de stupre originel,
Et que nos jouissances encensent l’incestueux
Ab imo pectore, ad vitam aeternam
W & F