Manifeste d'Ego4:
Poésie en vers ou de verres brisés, désillusion et élévation,
irrévérence et nonchalance, fin de siècle naissant, prose aérienne ou
aencrée dans les entrailles, le maudit et l'espoir, beat et beatitude,
la beauté et la ruine...
Un endroit vaste et clos, succession de mansardes et d'espaces ouverts
aux horizons en jachère, un prieuré de succubes lascives où les murs
suintent en mat et luisant, mais retiennent les éclats de voix, de Moi,
d’émoi, de vie, de lumière, jusque dans les rétines rudoyées.
EGO, où des Parnassiennes et Dandies désabusés côtoient des beatnicks
insolents, des narcisses et précieuses en mozaïque éclatée s’y mirent,
s'y mélangent et créent: l'art pour l'art, la contestation libertaire,
l’abolition inutile des conventions, brûlant la vie, d’envies et de
lassitudes empreinte.
C’est une communauté du verbe et de la vision, à la recherche du vrai,
jusque dans l‘horreur, le corps, l’abject, la démence, la folie, la
perte de contrôle et de repère, le jouir!
Teinté d’élitisme wildien allégé des excès de foutre vulgaires, le
romantisme s’y décline, s’y déclame, décime et désarme, il y a le
souffle de l'animal, il y a les vapeurs de la chair...