EGO4 (Ecrin des Gouffres et de l'Or)
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 ~ Machine ~

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LuX AeternA
Divine
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LuX AeternA


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Date d'inscription : 23/11/2006

~ Machine ~ Empty
MessageSujet: ~ Machine ~   ~ Machine ~ EmptySam 9 Déc - 11:23

« Ça » s’ébranle, Deus in Machina, tyran inaccessible, « Ça » règne sur ses contractures, et ordonne aux silences de s’amplifier, de luire.

Elle sait la honte larvée, qu’il lui faudra vomir en phrases intelligibles, assaillir ses viscères, livrée à l’avanie des écoulements mystiques, à l’odieux rectorat aux trajets monotones, à l’assiduité folle façonnant sa dérive : architecture de l’innommable qu’il lui faudra nommer pourtant, nue sous l’œil synthétique écorcheur de pudeur.

Elle sait l’éclat du bruit, ce monstre récurrent stigmatisant le temps, sonorités vitreuses aux accents névralgiques, et le flux métallique des rouages serviles : machine satanique dénuée de statique, et elle s’emprisonne dans un déclin maudit, frissonnant empesée dans sa peau crue d’albâtre, sa peau à fendre l’âme…

Sur son faciès s’imprime, sans qu’elle puisse s’y soustraire, l’expression des martyres. Hagarde, dans la lumière crue ; tragique : un phalène épinglé, révolté, incapable de fuir les aiguillons rythmiques.
Elle inaugure l’alarme qui précède l’extase, scrute l’emprise empirique que balbutient ses liens.

Elle est une œuvre- dard, une matière instable, appelée à se corrompre au premier mouvement de la horde des cordes.
Elle s’est vue dessinée au fusain d’une voix, à la sanguine de gestes savamment mesurés.
Il l’a réorchestrée en rythmes sacramentels, capturé l’expression de la voix- perdition sous la cambrure fière de son bleu regard- loi.
Emmurée dans l’aura obsédante du souffle qu’elle tente de malléer en brusquant ses rescousses ; indistincte parure de regains obsédants, parfumant tressaillant le feu de ses fluences dans l’hypnose spéculaire de ces lazzis de gouffre.

Alegria… esclandre des reins frôlés par la badine souple, cette langue de pécari aux projets- forfaitures.
C’est un mercure liquide qui stagne au creux des pores, promesses impalpables d’épiphanie dantesque.
La peau bourreau, le corps victime, le frisson cognitif, elle murmure l’immuable, glossolalies taiseuses. Poussière coagulée, prodromes segmentés, l’écho des labyrinthes lui narre ses résurgences : Imbue de la magie de l’eau, elle s’exhale en exil dans son creuset de chair…

Gorgé de l’odorante caresse du prodige femelle, l’univers arrondi se moule, lubricoreux, en ses sphères incandides ; machinalement lyrique, sa voix porte l’écho des bouleversements d’âme.
Elle manie l’art de l’éphémère, de l’onduleux, du vénérable, l’arôme ambré de l’ineffable s’immisce par saccades ingérables hors du ru cathartique, lorsqu’elle s’éploie, faune, en fractures orgiastiques, divulguant sa défaite en soubresauts-candeur.

Ce dogme pariétal, succube des jouirs naissants : c’est l’arpège sans mémoire des fractures de schèmes.

Une peau d’évanescence, cosmétique de l’oubli, dessine une ferveur sur sa face transie, l’embolie parcellaire, telle un masque de fière anoblit son rictus en fuite orbiculaire.
Fêlures morphologiques dévoilant sa débâcle en cahots d’impudeur : elle se dilate aux dimensions inexactes des cosmos, s’en va en louvoyant vers les contre-courants, et parcourt de ses spasmes les étendues du temps, pour enfin briser, d’un râle, les sommeils des ailleurs…
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